Autoclaves pour les déchets médicaux : une approche sûre et efficace du traitement des déchets
Le secteur de la santé génère une quantité importante de déchets. Selon le Journal de l’Association médicale canadienne, un rapport portant sur 110 hôpitaux canadiens a révélé que ces derniers produisaient près de 87 000 tonnes de déchets par année. Une partie de ces déchets est considérée comme biomédicale ou infectieuse et doit être traitée avant d’être envoyée à un site d’enfouissement ou à une usine de valorisation énergétique des déchets. Il existe plusieurs méthodes de traitement des déchets médicaux, selon le type de matière produite. La méthode de traitement la plus courante, l’autoclavage, est une façon sûre et efficace de protéger les communautés et l’environnement.
Qu’est-ce qu’un autoclave ?
Les autoclaves ont diverses applications selon le secteur d’activité. Dans le secteur de la santé, un autoclave utilise de la vapeur à haute pression, à température et durée contrôlées, pour détruire les agents pathogènes, tels que les bactéries ou les virus. Ce procédé rend les déchets non infectieux avant leur élimination finale.
À quoi sert un autoclave dans le secteur de la santé ?
Les autoclaves remplissent plusieurs fonctions essentielles dans le secteur de la santé, notamment la stérilisation des instruments et du matériel. De plus, les entreprises de gestion des déchets utilisent des autoclaves pour traiter les déchets biomédicaux et infectieux avant leur élimination finale. L'utilisation de vapeur sous pression est reconnue comme l'une des techniques les plus efficaces pour le traitement des déchets médicaux.
Comment une entreprise de gestion des déchets utilise-t-elle les autoclaves pour traiter les déchets médicaux ?
Les entreprises de traitement des déchets médicaux fournissent généralement un conteneur conforme aux normes de Transports Canada pour le transport des déchets depuis l'établissement médical ou le producteur de déchets jusqu'à leurs installations. Une fois sur place, les déchets sont gérés conformément aux conditions du permis d'exploitation de l'établissement, généralement établi par l'organisme de réglementation provincial, fédéral ou municipal compétent. L'établissement pèse les déchets puis les prépare pour le traitement en autoclave.
Comment fonctionnent les autoclaves ?
Une fois les déchets médicaux placés dans les conteneurs destinés à l'autoclave, l'air est évacué de l'enceinte, créant une dépression. Ensuite, de la vapeur à haute pression et haute température est introduite pendant une durée déterminée, selon des paramètres validés de temps, de température et de pression, afin d'éliminer efficacement les agents pathogènes présents dans les déchets. La combinaison de pressions négative et positive assure une pénétration complète de la vapeur, augmentant ainsi la température interne du matériau plutôt que de simplement chauffer sa surface. L'efficacité est vérifiée par des tests de spores, décrits en détail ci-dessous.
Les températures peuvent varier de 121 à 163 degrés Celsius et les pressions de 40 à 80 PSI, selon la taille de l'autoclave et la quantité de matériel. Les déchets sont généralement maintenus à haute température et pression pendant 20 à 30 minutes. Une fois le cycle terminé, la vapeur est évacuée de l'autoclave, la pression est relâchée et l'autoclave peut alors être ouvert en toute sécurité.
Quels types de déchets médicaux peuvent être autoclavés ?
La majorité des déchets biomédicaux peuvent être traités à l'autoclave. Cela peut inclure les pansements souillés, les compresses, les équipements de protection individuelle ou d'autres articles classés comme déchets « en sac jaune ». Les objets tranchants, tels que les aiguilles et les seringues, peuvent être traités en autoclave.
Cependant, certains types de déchets médicaux ne sont pas adaptés à l'autoclavage. Il est recommandé de les trier et de les traiter par une autre méthode, comme l'incinération. Il peut s'agir notamment de déchets anatomiques et cytotoxiques.
Que deviennent les déchets après autoclavage ?
Après le traitement en autoclave, les déchets sont généralement compactés et envoyés en décharge ou dans une usine de valorisation énergétique. Une fois rendus non infectieux, ils peuvent être éliminés sans danger avec les ordures ménagères.
Comment Stericycle vérifie-t-il l'efficacité des autoclaves ?
Il est essentiel de mettre en place des contrôles pour garantir le bon traitement des déchets par l'autoclave. Les entreprises doivent respecter les instructions du fabricant concernant l'installation, le fonctionnement, le nettoyage et la maintenance préventive de l'équipement de stérilisation. La validation des autoclaves est obligatoire et comprend l'exécution d'un cycle et la réalisation de tests de spores afin de confirmer la désinfection adéquate de tous les déchets. Des spores de deux espèces, appelées Geobacillus stearothermophilus, sont utilisées pour tester l'efficacité du processus d'autoclavage et valider les paramètres appropriés. Grâce à sa forte résistance à la chaleur, cette bactérie constitue un bon indicateur de la viabilité microbienne après un cycle à la vapeur. Une fois validés, les paramètres approuvés sont programmés dans le système de contrôle. Ces paramètres ne peuvent ensuite plus être modifiés, sauf en répétant la procédure de validation. Entre chaque cycle, l'opérateur vérifie le bon déroulement de celui-ci et consigne ces informations dans un registre journalier.
Il est fréquent d'exiger des tests de spores trimestriels, mensuels, voire hebdomadaires. Les exigences en matière de tests de spores peuvent varier selon la réglementation de l'État ou le permis de l'établissement et doivent être effectuées conformément aux spécifications du fabricant.
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