Au cours de la dernière décennie, il y a eu des éclosions de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), de grippe H1N1, de syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MARS), d’Ebola, de la variole simienne et, bien sûr, de la pandémie de COVID-19 qui ont eu un impact significatif sur l’industrie mondiale des soins de santé et des milliards de personnes dans le monde, avec plus de 13 milliards de vaccins administrés dans le monde et, à son apogée, environ 1,9 million de nouvelles hospitalisations signalés à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces expériences ont soulevé des inquiétudes quant à la transmission des maladies et à la manipulation spéciale requise pour l’élimination des déchets biologiques dangereux.
À la lumière de ces impacts et préoccupations, ainsi que des risques quotidiens qui existent lors de la prestation de soins de santé (propagation d’agents pathogènes transmissibles par le sang et risque de blessures par piqûre d’aiguille), l’élimination conforme des déchets biologiques dangereux est essentielle pour la prévention des infections et la sécurité des travailleurs. Il est essentiel que les professionnels de la santé se familiarisent avec la gestion et l’élimination appropriées des déchets biomédicaux.
Qu’est-ce qu’un déchet biomédical ?
Le gouvernement du Canada définit les déchets biomédicaux comme « les déchets produits dans les établissements de soins de santé humaine et animale, les installations de recherche et de formation médicales ou vétérinaires, les laboratoires d’essais cliniques ou de recherche, ainsi que les installations de production de vaccins. Les déchets biomédicaux sont séparés du flux de déchets général, car ils doivent être décontaminés avant d’être éliminés. Les déchets biomédicaux sont des déchets saturés de sang liquide ou semi-liquide ou d’autres matières potentiellement infectieuses (AMPI) qui ont le potentiel de causer des dommages ou d’infecter les humains. Cela inclut, mais sans s’y limiter :
- Déchets de sacs jaunes – articles non tranchants saturés ou recouverts de sang ou d’AMPI, tels que des bandages, de la gaze, des tubes en plastique et de l’équipement de protection individuelle (gants, blouses, lunettes de protection)
- Déchets tranchants – par exemple, des aiguilles, des scalpels, des seringues, des lancettes et tout autre objet exposé au sang ou à l’AMPI et capable de perforer la peau humaine
- Déchets anatomiques – membres, organes, échantillons de tissus (décantés de conservateurs chimiques)
- Déchets cytotoxiques – masques, gants, blouses, flacons vides, sacs intraveineux vides, tubes et/ou flacons utilisés dans l’administration de médicaments chimiothérapeutiques
- Déchets de laboratoire – cultures et stocks contenant des agents pathogènes pour l’humain
Qui génère les déchets biomédicaux ?
L’industrie des soins de santé crée beaucoup de déchets. Selon le Journal de l’Association médicale canadienne, un rapport portant sur 110 hôpitaux canadiens a révélé qu’ils généraient près de 87 000 tonnes de déchets par an. La grande majorité provient des hôpitaux, des cabinets de médecins, des dentistes, des centres de recherche et des vétérinaires. Mais les établissements de santé ne sont pas seuls : les salons de tatouage et les salons funéraires génèrent également des déchets biomédicaux.
Comment les déchets biomédicaux sont-ils réglementés ?
Des règlements sont en place pour aider à réduire le risque de blessure et d’infection lors de la manipulation, au point de collecte et de transport en vue de l’élimination finale. L’élimination des déchets biomédicaux est supervisée par plusieurs organismes de réglementation, notamment Transports Canada, Santé Canada, Environnement Canada, les ministères provinciaux de l’Environnement, le Code canadien du travail et les ministères provinciaux du Travail.
Par exemple, en vertu de la Loi sur la protection de l’environnement, le ministère de l’Environnement réglemente les déchets biomédicaux en stipulant que les déchets doivent être correctement séparés et manipulés. En plus des lois et des règlements fédéraux et provinciaux, il existe de nombreuses lignes directrices et normes qui définissent davantage la façon dont les déchets biomédicaux doivent être traités, de leur production à leur élimination finale. Il s’agit notamment des normes et des lignes directrices canadiennes sur la biosécurité, des lignes directrices du Conseil canadien des ministres de l’environnement sur la gestion des déchets biomédicaux et de diverses normes de l’Association canadienne de normalisation (CSA) sur la gestion des déchets de soins de santé et l’élimination des objets tranchants.
Bien que les déchets biomédicaux produits dans les établissements de soins de santé et les entreprises soient entièrement réglementés, il existe également des lignes directrices et des règles spécifiques qui s’appliquent aux déchets biomédicaux générés par les consommateurs dans la plupart des provinces.
Comment traite-t-on les déchets biomédicaux ?
Il existe une variété de méthodes de traitement pour l’élimination des déchets biologiques dangereux. Les deux plus courants :
- Autoclave – La forme de traitement la plus courante. Les déchets sont soumis à un processus de vapeur temporisé à haute température et à haute pression pour tuer les agents infectieux, après quoi les déchets sont prêts à être éliminés dans une décharge ou une installation de valorisation énergétique des déchets.
- Incinération – Les déchets sont soumis à des températures élevées et brûlés, les cendres restantes étant acheminées vers une décharge pour être éliminées. Certains matériaux, conformément à la politique d’acceptation des déchets d’un fournisseur, tels que les déchets anatomiques, les déchets pharmaceutiques non dangereux et les déchets cytotoxiques, doivent être séparés et incinérés pour assurer une destruction appropriée.
Impact sur l’environnement
En plus des impacts positifs sur la santé et la sécurité des prestataires de soins de santé et des patients, l’élimination conforme des déchets est également bonne pour l’environnement. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), s’ils ne sont pas effectués correctement, le traitement et l’élimination des déchets de santé peuvent créer des risques pour la santé en libérant indirectement des agents pathogènes et des polluants toxiques dans l’environnement. Par exemple, l’élimination des déchets médicaux non traités peut contaminer les eaux potables, les eaux de surface et les eaux souterraines. Par conséquent, il est essentiel de choisir un fournisseur de gestion des déchets médicaux qui traite et élimine correctement les déchets.
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